Nous sommes des séropositifVEs, des malades, des activistes dont la lutte contre le sida et ses complices continue.
Parce que le cynisme de lindustrie pharmaceutique et lincompétence des institutions internationales tuent chaque année des millions de personnes dans le Sud.
Parce quau Nord, le sida nest pas stabilisé et des dizaines de milliers de malades sur qui les traitements actuels ne font plus aucun effet attendent de nouvelles molécules.
Parce que les séropositifVEs sous traitements souffrent deffets secondaires souvent très invalidants.
Parce que les droits des personnes atteintes, notamment des plus précaires, à un revenu minimum, à un logement et à une couverture médicale sont systématiquement remis en cause.
Parce que larsenal répressif stigmatisant les usagerEs de drogue, les étrangerEs, les sans papierEs, les prostituéEs, etc. interdit aux personnes exclues laccès à des soins de qualité.
Parce que le taux de séroprévalence en prison est de 4 à 5 fois supérieur à lextérieur, et que le système carcéral nuit à la santé des personnes séropositives ou atteintes de pathologies graves.
Parce que 40 000 personnes co-infectées au vih et aux virus des hépatites B et C attendent une solution à leur état.
Parce que les femmes, exclues jusquici des campagnes de prévention, sont de plus en plus touchées, et que les spécificités féminines de linfection à vih sont négligées par la recherche.
Parce que les comportements safe se relâchent, notamment dans la communauté gay, dans lindifférence des pouvoirs publics.
Parce que la surveillance épidémiologique en France accuse un retard dramatique.